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« Notre réputation, notre image et notre soft power de pays neutre ont souffert depuis 2022 »

L’ ancien Ambassadeur Jean-Daniel Ruch sur l’équilibre des forces militaires en Europe, , le rôle Suisse et sa critique de la reprise des sanctions de l’ Union Européenne contre la Russie.

Monsieur Ruch, dans quelle situation politique nous trouvons-nous globalement dans ce moment ?

Ce qui est certain c’est que l’arrivée de Trump au pouvoir en Amérique est un facteur déterminant qui va influencer l’avenir des quatre prochaines années. C’est beaucoup trop tôt pour dire si ça sera vers un ordre différent mais stable, ou bien plus de chaos ou de confusion. On est à un début de période, à une croisée de chemin et on ne sait pas trop dans quelle direction le train va partir. Mais s’il y a des signaux de Trump qui sont quand même plutôt positifs, je dirais que c’est le fait de vouloir parler aux Russes pour essayer de mettre fin à cette guerre que les Ukrainiens sont en train de perdre, qui coûtent de plus en plus cher à l’Europe, et qui est inutile.

Quelle est le défi de la Suisse dans cette situation ?

La Suisse n’est pas dans une mauvaise position du tout. Lors de la première présidence Trump, nous avons eu une bonne relation. Trump est le premier président à avoir reçu officiellement un président Suisse, Ueli Maurer, qui, d’ailleurs, a fait une présidence exceptionnelle en y rencontrant Putin, Xi Jinping et Trump. Ça montre que, en tout cas lorsque Ueli Maurer était président, la Suisse était prise au sérieux. Dans sa campagne électorale, Trump a mentionné le système éducatif Suisse, donc il connait un peu la Suisse et il a une impression positive. Maintenant, côté négatif, il veut se battre contre les pays avec les surplus commerciaux, ce qui est le cas de la Suisse, et il ne nous a pas inclus dans les pays qui ont le droit de recevoir certaines puces de haute technologie que seuls des Américains fabriquent. Et finalement, s’il y a vraiment une guerre commerciale qui se met en place avec la Chine, ça causerait des problèmes à la Suisse qui a un accord de libre-échange avec la Chine qui nous a été très profitable. C’est plutôt cet aspect-là qui m’inquiète.

Quelle est le bon cours d’action Suisse ?

Ce qu’il faudrait essayer de faire, à mon avis, c’est de mettre l’accent sur notre rôle de pont, sur notre neutralité traditionnelle pour montrer qu’on peut jouer un rôle utile. Accueillir le sommet entre Trump et Poutine serait un pas important dans cette direction.

Présidence Suisse OSCE

En 2026, la Suisse assume la présidence de l’OSCE. Est-ce qu’elle peut achever quelque chose ? A-t-elle des cartes à jouer ?

L’OSCE, comme toutes les organisations internationales, dépend des pays qui en sont membres. Elle est inopérante à cause du conflit Ukrainien et à cause des tensions énormes entre la Russie et les pays occidentaux. Pour le moment, c’est une organisation fantôme. Maintenant, s’il y a aura un dégel entre Washington et Moscou, l’OSCE pourrait redevenir l’espace où les intérêts des uns des autres sont discutés et on débouche sur des solutions, sur des propositions, sur des actions concrètes pour promouvoir la paix et la sécurité en Europe. Mais évidemment, la première chose, c’est qu’il faut qu’il y ait un accord général entre les Russes et les Américains. Et cet accord devrait porter sur bien plus que la cessation des combats en Ukraine.

Quoi de plus au-delà du cas Ukraine ?

Pour la stabilité à long terme du continent, on a besoin de nouveaux accords de contrôle des armements en Europe, comme on en avait par le passé, mais qui ont été démantelés petit à petit. Je pense aux accords bilatéraux nucléaires entre Moscou et Washington et je pense naturellement à l’accord sur la limitation des forces conventionnelles en Europe. Il faudrait un accord par pays sur le nombre d’armes offensives, les chars, les avions de combat etcetera. Et puis finalement, il faut renouveler les accords qui ont été conclus au sein de l’OSCE sur les mesures de confiance et de sécurité entre l’est et l’ouest, qui permettent d’inspecter les forces militaires, d’inviter des observateurs, ces petits gestes qui créent de la confiance.

Et qu’est-ce que peut faire Monsieur Cassis comme président de l’OSCE si cette détente entre la Russie et l’Amérique reste une chimère ?

Il y a des petites choses qu’on peut faire, des soutiens à tel ou tel pays, par exemple à la Moldavie ou des pays comme la Géorgie. Il y a plusieurs pays qui sont coincés entre l’est et l’ouest qui ne savent pas très bien quoi faire, et dont les populations sont divisées. J’essayerais de mettre l’accent sur ces pays pour essayer de les consolider, de les stabiliser autant que possible. Sur le plan des droits de l’homme et la situation démocratique il y aurait beaucoup de choses à faire, notamment par rapport aux limitations de la liberté d’expression, tout ce qui est lié aux discours de haine et tout ce qui est lié à l’arrivée de l’intelligence artificielle comme moteur turbo de la désinformation. Il y a des normes à négocier et pourquoi pas essayer de pousser ça au sein de l’OSCE.

Sanctions: « Le peuple a le droit de savoir pourquoi »

Vous avez critiqué la décision de la Suisse de suivre les sanctions européennes contre la Russie. Les Russes disent que la Suisse a abandonné sa neutralité. D’accord ?

Ce que je regrette, c’est qu’on ne sait pas pourquoi on a repris ces sanctions. Il peut y avoir de très bonnes raisons. Mais le fait est qu’entre 2014 et 2022 la Suisse a réussi à vivre avec ses partenaires en prenant des mesures pour éviter le contournement des sanctions sans les reprendre. En 2022 on nous a d’abord annoncé qu’on allait continuer de la même manière, et puis tout d’un coup en un weekend il y a eu un revirement et on a repris les sanctions européennes. Donc on avait l’impression de se mettre à la remorque de l’Union Européenne sans qu’on nous explique ce qui avait justifié ce changement fondamental. Après on nous a dit que c’était à cause des violations très graves du droit international. Mais non ! en un week-end la violation n’a pas changé parce que l’agression Russe était déjà là depuis le 22 février 2022. Ce qu’on a dit en coulisse, c’est “ah, si vous saviez les pressions qu’il y a eu”. Dans une démocratie directe comme la nôtre, le peuple a le droit de savoir pourquoi une décision aussi importante a été prise. Il est parfaitement capable de comprendre qu’on adapte notre politique de neutralité au cas où les Américains ou les Européens nous menaceraient de sanctions qui feraient vraiment mal à notre économie.
Ne pourrait-t-on pas accepter un changement de politique de neutralité dans le sens qu’on est plus neutre s’Il y a des graves violations du droit international, du droit humanitaire international ? Dans cette logique, on devrait reprocher au Conseil Fédéral qu’il reste trop neutre, parce qu’il se tait dans les autres cas similaires.

Il y a plusieurs autres situations tout aussi graves dans le monde où on ne prend pas de sanctions. La neutralité, c’est comme une fusée à trois étages. L’étage du bas, c’est le droit de la neutralité, qui est purement juridique et qui dit en gros, qu’un pays neutre ne doit pas favoriser militairement une des parties en conflit. Là, on est dans les clous. Après, il y a un deuxième étage qui est la politique de la neutralité, essentiellement définie par le Conseil Fédéral. C’est là où il faut savoir jouer, où il faut savoir manœuvrer. Des décisions prises dépendra le troisième étage, qui est la perception extérieure de la neutralité

Alors, sur quel étage se trouve le problème ?

Dans le cas de l’Ukraine, mais aussi d’Israël ou Gaza, la perception de la neutralité a souffert des positions prises par le gouvernement et aussi par le Parlement Fédéral. Notre réputation, notre image et notre soft power de pays neutre ont souffert depuis 2022.

Hors des sanctions contre la Russie, quelles sont les décisions du parlement qui feraient souffrir la perception de la neutralité Suisse ?

Je pense d’abord à la décision de couper les fonds à UNRWA.

l’ office des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine…

On était le premier pays au monde de le faire. Ça a un impact sur la perception de notre neutralité, Il y a un cocktail de décisions à Berne qui ont donné l’impression qu’on s’était très clairement ralliés dans le camp israélien. C’est aussi la décision au Parlement de déclarer le Hamas une organisation terroriste. Pendant des années, on ne reconnaissait comme organisation terroriste que celles qui figurent sur la liste des Nations Unies. Avec le Hamas, on a ouvert une boîte de Pandore. En plus, on renonce au rôle qu’on a pu jouer dans le passé.

La paix en vue en mars 2022

Or, quant à l’Ukraine il y en a qui disent qu’on ne peut simplement pas être neutre, parce qu’on se trouve dans une situation de menace continentale par la Russie, à laquelle le continent doit résister ensemble, y inclue la Suisse qui fait partie du continent Européen.

Comme les Russes ne sont pas capables d’arriver au Dniepr, j’ai un peu de la peine à les imaginer à arriver à Berlin ou à St-Gall. C’est un raisonnement qui est parfaitement absurde. C’est un discours qui ne tient pas à l’analyse, tout simplement parce que les Russes n’ont pas les forces militaires à disposition, ni la volonté d’envahir tout le continent.

Comment savez-vous que la Russie ne menace pas vraiment le continent ?

Si vous partez en guerre, il faut avoir des objectifs militaires clairs et réalistes. Les Russes semblent en avoir. C’est grosso modo de reprendre les quatre Oblast de l’Est les Occidentaux ont dit qu’il fallait « vaincre » ou affaiblir la Russie. Ces buts de guerre ne sont ni clairs, ni réalistes. Le résultat ? Un désastre avec des centaines de milliers de jeunes Ukrainiens et Russes massacrés. Or, on aurait pu arrêter six semaines après le début des combats sous la médiation turque.

Il avait des pourparlers à Istanbul en printemps 2022. Est-ce que vous avez joué un rôle comme ambassadeur Suisse ?

Il y a eu un moment en mars ou Ignacio Casiss a appelé le ministre Turque des affaires étrangères. Il y avait une première réunion qui venait d’avoir lieu avec Lavrov et le ministre Ukrainien des affaires étrangères à Antalya, dans le cadre d’un forum que les Turcs organisent chaque année. Le ministre turc a demandé à Cassis qu’il envoie son ambassadeur….

Vous-même…

…pour essayer de travailler ensemble, parce qu’à l’époque ça progressait vraiment très bien. Et donc je suis allé voir le chef négociateur Turque. On a eu une longue discussion, où il m’a expliqué ce qui était sur la table. Ce qui intéressait les Turcs c’était un appui Suisse sur la définition d’une neutralité ukrainienne. A la fin de la conversation, il m’a dit, « mais tu sais, Jean-Daniel, je ne suis pas optimiste, parce qu’il y a des grandes puissances qui ont un agenda global et qui n’ont pas intérêt à la paix. » Peu après Boris Johnson est allé à Kiev et les discussions se sont arrêtées. Et quelques jours plus tard, le ministre américain de la Défense a dit en public qu’il faut encore affaiblir la Russie.

La Suisse et l’ « autonomie stratégique en Europe »

S’il n’y a pas de menace continentale, il n’y a pas urgence de réagir en changeant de stratégie et fortifiant le militaire, d’accord ?

Je pense que c’est une bonne chose que la Suisse et l’Europe revoient leur système de défense, les renforcent, et constituent enfin une force militaire crédible parce que c’est vrai que dans l’histoire, surtout quand le droit international n’existe plus ou pratiquement plus, comme c’est le cas aujourd’hui, la stabilité et la paix dépendent de l’équilibre des forces militaires.

Une armée européenne ?

Oui. C’est ce que dit Macron. L’Europe, pendant beaucoup trop longtemps, a dépendu de la protection américaine. Maintenant, on a vraiment besoin de créer une autonomie stratégique en Europe. Les Américains ont leurs intérêts, ils sont à 6000 km de nous et c’est une erreur stratégique de laisser la sécurité de l’Europe dépendre d’acteurs qui ont des intérêts complètement différents des nôtres et qui sont basés à l’autre bout du monde. Je crois que l’intérêt de l’Europe à longue terme est de renouer des relations stables avec la Russie, ce qui n’est évidemment pas dans l’intérêt des Américains. Il y a quand même une continuité territoriale entre la Russie et l’Europe, et se couper de la Russie et de ses ressources énormes, c’est se tirer une grosse balle dans le pied.

Est-ce que la Suisse doit s’impliquer aux efforts à cette « autonomie stratégique en Europe » ?

On devrait s’impliquer, mais plutôt à un niveau technique, pas en entrant dans une alliance militaire. Les Européens développent des programmes d’innovation en matière militaire et intensifient leur coopération industrielle dans le domaine de défense. Là, la Suisse aurait des choses à offrir. Ainsi, on aiderait à renforcer un pilier Européen sécuritaire-militaire, qui pourrait ensuite créer un équilibre continental, et ça ouvrira ensuite la voie pour une reprise des relations économiques et commerciales avec la Russie ce qui est à mon avis dans intérêt de l’Europe.

En Suisse, il y a une discussion sur le positionnement de l’armée, on va mettre plus d’argent dans le militaire. Est- ce qu’on met l’accent sur les bons sujets ?

Avant d’allouer les ressources affectées à l’armée dans des achats et des programmes de développement d’armements, il faudrait être assez clair sur le genre de stratégie de politique de sécurité qu’on veut. Je ne suis pas vraiment sûr qu’on ait fait le bon travail. Parce que d’abord, toute notre stratégie de sécurité, tous les documents qui ont été établis par notre armée partent du principe qu’on doit se rapprocher de l’OTAN. On s’intègre à l’OTAN sans en faire partie formellement.

Quelle est l’alternative ?

On a des capacités technologiques, on a quelques capacités encore de production d’armement qui pourraient à mon avis être renforcés pour être ce qu’on a toujours été pendant la guerre froide. C’est-à-dire assumer notre rôle au centre de l’Europe pour pouvoir dire à nos partenaires : On a une armée qui est crédible, on peut coopérer en temps de guerre, mais on est neutre. On n’a pas eu de débat national. Il y a des petits cercles d’experts qui discutent. L’armée fait son truc dans son coin de manière assez opaque, en plus ils ont prouvé leur incompétence en faisant des choix d’armements qui coutent très cher au contribuable et qui ne fonctionnent pas. La Contrôle Fédéral des Finances a relevé 5 ou 6 programmes où des décisions ont été prises semble-t-il plus sur une base idéologique que sur la base d’une vraie analyse et d’un appel d’offres équitable..

C’était sous l’égide de Ueli Maurer et ses collègues UDC comme chefs du département de la défense.

Je ne suis pas sûr que comme Conseiller Fédéral vous ayez vraiment des connaissances techniques pour prendre ce genre de décisions. Vous avez peut-être une vague expérience militaire comme commandant de bataillon ou de régiment, et puis vous avez les experts qui vous expliquent pourquoi le F-35 est le meilleur. Ce que j’observe, c’est qu’il y a un biais qui est pro-israélien et pro-américain au sein de tout le système de défense. Quand j’étais ambassadeur en Israël, je voyais ces délégations de militaires, parfois chargés de l’acquisition d’armement, qui débarquaient toutes les semaines. Je sais qu’il y a des liens très étroits, qui à mon avis, ne sont pas le résultat d’une analyse objective des besoins de la Suisse, ou du marché. J’ai parfois l’impression qu’on devrait appeler le Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées pour analyser comment nos élus contrôlent vraiment nos forces armées.

De telles propos nuisent à votre popularité. La Neue Zürcher Zeitung vous a mis dans le coin des « Putinversteher », parce que vous avez participé à un événement de « Aufrecht Schweiz ».

C’étaient des antivax, je ne savais pas quand j’ai accepté. Ils sont totalement inconnus en Suisse Romande. Ce qui m’intéressait c’était d’avoir un dialogue avec l’ambassadeur de Russie. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de débattre à ce niveau avec 500 personnes dans la salle. J’ai dit ce que je trouve juste, j’ai représenté la position suisse, ma première phrase était que la Russie a commis un acte d’agression. Après on a eu un débat très cordial. Je parle à ceux qui ont envie de m’écouter. Je n’ai pas de limites. Je vois qu’en Suisse alémanique il y a une espèce de « cancel culture » qui n’existe pas en Suisse Romande. Le NZZ et le groupe Ringier ont une attitude qui est devenue extrêmement idéologique. Quand on ne dit pas ce qu’ils veulent entendre, ils « cancel ». Ça m’est complètement égal, il y a plein d’autres médias avec lesquelles je peux travailler pour atteindre le public.

Initiative neutralité : Pour et contre

Quelle est votre position sur l’initiative populaire qui veut inscrire la neutralité dans la constitution ?

Elle est déjà dans la Constitution dans le sens que le Conseil fédéral est chargé de protéger la neutralité. L’initiative veut limiter l’adoption des sanctions par la Suisse aux sanctions du conseil de sécurité. Où cette initiative est bienvenue, c’est qu’elle offre la possibilité d’un vrai grand débat national sur une question qui est perçue par beaucoup de gens comme identitaire. C’est d’ailleurs pour ça qu’en décembre j’ai créé un centre de Genève pour la neutralité afin d’offrir un espace où tous les avis peuvent s’exprimer.’ On ne peut pas laisser le monopole de la neutralité à un parti politique.

Et votre position ?

Je n’ai pas pris de décision. Il y a des arguments pour et contre. Le principal argument pour, dont personne n’a jamais parlé d’ailleurs, c’est que ça donnerait une arme au Conseil Fédéral pour résister aux pressions qui pourraient s’exercer sur lui. Par exemple dans le cas de la Russie, le Conseil Fédéral aurait pu dire qu’en suivant les sanctions européennes, on violerait notre constitution. Ça renforcerait la colonne vertébrale du Conseil Fédéral. De l’autre côté un tel mandat constitutionnel enlèverait toute marge de manœuvre au Conseil Fédéral pour définir sa politique selon nos intérêts.

C’est quoi votre centre à Genève ?

On a l’a lancé avec un petit groupe dans la maison du général Dufour le 12 décembre qui est la journée mondiale de la neutralité. On a vu qu’il y a énormément d’intérêt. Maintenant nous sommes en train de nous structurer sur trois axes. Un, c’est le débat en Suisse, deux, nouer des relations avec des institutions comparables dans le monde pour créer un tissu qui ne s’aligne pas sur un bloc ou l’autre. Le troisième axe est lié à la neutralité numérique ou digitale. Avec l’arrive de l’intelligence artificielle il y a toute une série de menaces qui se profilent. On a besoin d’un espace neutre où on peut élaborer des normes sur l’usage de l’intelligence artificielles soit dans l’information ou dans les questions d’armement. Imaginez un monde où des machines décident de recourir à l’arme nucléaire sans implication humaine ! Avec l’émergence de l’I.A., ce monde devient probable.DEUTSCHE ÜBERSETZUNG HIER

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